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Au creux du soir elle venait
dispersant les chemins
venait dévêtue de distances
venait du non-pays
venait mélodie nue dans sa chair
imprononcée
*
Une rose trémière très pâle s’est hissée dans
.......Le soleil.
Les blés continuent à remuer
derrière nos pupilles
.....................comme si l’espace criait
doucement au secours
*
Dans l’amande du cri qu’on n’a jamais
.......ouverte
le poids trop dense pour le nom,
semence déposée dans l’estuaire de nos langues.
Dans la nuit vulvaire
fondée en volupté
l’œuvre de souffle et de sang.
Témoins secrets certes, mais comment revenir
lorsque s’écroulent les rives du sentier,
s’écroule le chant dans le feu
.
dispersant les chemins
venait dévêtue de distances
venait du non-pays
venait mélodie nue dans sa chair
imprononcée
*
Une rose trémière très pâle s’est hissée dans
.......Le soleil.
Les blés continuent à remuer
derrière nos pupilles
.....................comme si l’espace criait
doucement au secours
*
Dans l’amande du cri qu’on n’a jamais
.......ouverte
le poids trop dense pour le nom,
semence déposée dans l’estuaire de nos langues.
Dans la nuit vulvaire
fondée en volupté
l’œuvre de souffle et de sang.
Témoins secrets certes, mais comment revenir
lorsque s’écroulent les rives du sentier,
s’écroule le chant dans le feu
.
*
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Sur le seuil ardent
pèlerin rebelle
je dépose mon insomnie.
Nous devançons le jour
d’une longueur de lumière
*
Toi blanche, severité somptueuse,
tourbillon compact lentement dégrafé,
sans renoncer à ta rigueur première,
ordonnance incisive,
Cœur Ouvert de la Règle
Sur le seuil ardent
pèlerin rebelle
je dépose mon insomnie.
Nous devançons le jour
d’une longueur de lumière
*
Toi blanche, severité somptueuse,
tourbillon compact lentement dégrafé,
sans renoncer à ta rigueur première,
ordonnance incisive,
Cœur Ouvert de la Règle
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Lorand Gaspar, Corps corrossifs, extraits (1992)
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