
VIII
dans le matin ouvert
lentement passent par tes yeux
les animaux qui t’ont brûlé
dedans le rêve/
.
jamais ils ne disent rien/
me laissent des cendres/ et
seul avec le soleil/
.
IX
IX
ton pied piétine la nuit/ légère/
ouvre la pluie/
ouvre le jour/
.
la mort ne sait rien de toi/
ton pied a de l’herbe en-dessous
et une ombre qui écrit
la mer/
.
X
X
tu dis des mots avec des arbres/
ils ont des feuilles qui chantent
et des oiseaux
qui amassent du soleil/
.
ton silence
réveille
les cris du monde/
.
.
Juan Gelman, Dibaxu
.
.
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