je Te remercie Dieu pour surtout ce stupéfiant
jour : pour la fougue vertement bondissante des arbres
et un vrai bleu rêve de ciel ; et pour tout
ce qui est naturel qui est infini qui est oui

(je qui suis mort est vivant de nouveau aujourd'hui,
et c'est l'anniversaire du soleil ; c'est l'anni
versaire de la vie et de l'amour et des ailes : et du gai
grand évènement sans limite de la terre)

comment à goûter toucher entendre voir
respirer un-élevé du non
du tout néant-simplement être humain
Te douterait-il inimaginable ?

(maintenant les oreilles de mes oreilles s'éveillent et
maintenant les yeux de mes yeux sont ouverts)
.
.
E.E.Cummings, Poèmes choisis
traduit par Robert Davreu
.

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