Nous avons parcouru l'un, le silencieux,
nous avons plongé dans l'abîme
dont on file l'écume pour l'éternité -
Nous ne l'avons pas filée,
nous avions les mains prises.
Elles restaient nouées, elles étaient filets -
ils les tirent, en haut...
Yeux, cerclés de couteaux qui scintillent
O voyez, nous avons pris le poisson d'ombre !
Paul Celan, De la mer
(De Seuil en Seuil, traduit par Valérie Briet)
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