Nos mots et nos notes, le phrasé de nos versets, tous veulent dire le Lieu d’où leur espace est décidé, ils plongent au Nom divin.


La pensée, qui unit tous les dons apportés à l’ouverte voûte humaine, la pensée…


La Décision du Transcendant fit son domaine et le secret regard vers ce domaine est condition de tout intime ou tout extime acte de parole,


il est condition de toute structure pensante.


La pensée, qui unit tous les dons apportés à l’ouverte voûte humaine, la pensée…


Il faut toute l’inexplorée musique sise au cœur de Pensée pour répondre la requête du Verbe qui m’enjoint pronominal.


J’ai libéré la pensée, en fin des temps, je l’ai délivrée de toutes ses contrefaçons, j’ai déjoué la prison dans quoi l’homme s’enferre,


car j’ai démasqué l’engeance spéculatoire qui fait captive la Vérité et d’un mouvement contraire, en retour se rend captive en agressant le propre fond de l’âme régie par la quintessence trinitaire.


Après cette œuvre de Salut offerte à la pensée et à l’histoire qui n’en est plus, après avoir restitué à soi la pensée et à sa profondeur,


il me faut libérer dans la pensée sa propre même teneur de vibration :


Se placer en soi-même pour dire Dieu qui descend et qui monte, se regarder lieu magnifique d’Ascension et de Pentecôte,


s’installer au séjour où la Lyre trinitaire symphonise concertante, et, intangible splendeur, ne dédaigne jamais d’attester Sa Gloire prévenante,


c’est avoir entendu


et c’est entendre


un contrepoint neuf.


C’est donner à la parole la musique de sa miniscente recollection dans la pensée,


transmettre combien l’on a vu l’âme faire une, et entre les facultés connaissantes les cloisons s’effondrer.


C’est parler un verbe qui est la symphonie.


Que la merveille de la divine harmonie, tant insaisissable que dicible,


ineffable pleinement mais pleinement déployant, pour les voies de notre Salut, la douceur d’une demande à notre parole,


Que l’harmonie divine, dépassant toute forme d’harmonie connue et issue de nature, envoyant à notre finitude la missive d’une langue neuve et nue,


d’un verbe beau, concord et discord, pour dire le libre fond de surnature transférée dont surgit la nature,


Que la divine harmonie qui apparaît à la fois si antémémorialement ancienne et si nouvelle d’éternité, et qui est métharmonique,


bouleverse nos sonorités et nos façons,


et les scaphandriers usés de ces opinions qui en elles-mêmes ont toutes gâché la raison.


Que la Déité emplie plénitude d’une transsubstante Substance dont toute banalité est bannie,


d’un feu tout céleste échauffe mon génie !


De Toi l’Absolu vibrante


et de ce qu’elle porte souffrante et forte


l’âme chrétienne dans la ténèbre des saisons terminales !


Je veux Te dire, ô mon Seigneur et mon Dieu, la vie que Tu m’as donnée, la beauté que Tu y perces.


Et je Te chanterai aussi, à Toi seul, pour Toi seul, à Toi et en Ton Fils, le sort que prodigue le monde à Ton enfant redevenu,


en l’universel que porte son individuelle condition remise à Tes Mains,


car je porte l’insigne et le sceau de christianisme en cette ère détritique qui à T’oublier, Seigneur, se donne ses aisances.


Je Te chanterai.


Le regard perçant du Logos va jusques au fond des cœurs



Maxence Caron, Le Chant du Veilleur (Poëme Symphonique)

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