Écrire d'un pas léger sur le miroitement de l'eau dans la plénitude du soir - tel un pêcheur au lancer qui amorce, et ferre, et tire dans le même instant amoureux, - avant de se jeter à la rivière...


écrire étant cet éclair, cette noce noyée, un embâcle de branches et l'interstice d'une autre lumière dans le corps de l'eau...


écrire, désécrire, signer la vie, la bruissante obscurité de la rivière - et attendre que la nuit vienne pour ne jamais revenir...



Jacques Dupin, Fragmes


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.