Averse

.
2
.
Parnasse, Sinaï ?
Non ! Simple colline à casernes
rien d’autre – feu ! Vas-y !
Bien qu’octobre et non mai, qu’y faire ?
Cette montagne-ci
M’était le paradis
.
.
3
.
Paradis sur la paume offert
- Qui s’y frotte, brûle entier ! –
La montagne avec ses ornières
Dévalait sous nos pieds.
.
Comme un titan avec ses pattes
De buisson et de houx,
La montagne agrippait nos basques
Et ordonnait : - debout !
.
Paradis – oh, nul b-a-ba,
-Courants d’air : d’air troués ! –
La montagne nous jetait bas
et attirait : - couché !
.
Comment ? C’était à n’y rien comprendre :
Propulsés, ébahis !
La montagne était consacrante
Et désignait : - ici…
.
.
Marina Tsvetaeva (1894-1941), Le poème de la montagne
[Traduit par Eve Malleret, source ici]
.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.