Labyrinthes




Il y a déjà bien des années nous avons proposé de définir l’agression comme la quantité d’énergie cinétique capable d’accélérer la tendance à l’entropie d’un système, d’accélérer son nivellement thermodynamique, autrement dit, d’en détruire plus ou moins complètement la structure. L’homme ne peut appréhender que des ensembles et chaque ensemble est constitué d’éléments. Ces éléments ne sont pas placés au hasard à l’intérieur d’un ensemble. Ils présentent entre eux des relations qui aboutissent à une «forme» et ces relations, cette «mise en forme» constituent un nouvel ensemble: l’ensemble des relations. C’est cet ensemble de relations unissant les éléments d’un ensemble que nous appelons «structure». L’agression va donc perturber les relations existantes entre les éléments d’un ensemble, augmenter à l’intérieur de cet ensemble le désordre, et l’on sait qu’on a voulu, à une époque, voir une relation d’égalité entre l’entropie d’un système et l’ordre qui le constitue, c’est-à-dire son «information». Il faut cependant rappeler que, comme Wiener l’a indiqué: «L’information n’est qu’information. Elle n’est ni masse ni énergie». Il s’ensuit que la formule de l’entropie qui est une formule exprimant une valeur thermodynamique (la transformation d’une énergie potentielle, pouvant fournir un certain travail, en énergie cinétique qui n’est plus capable d’en fournir) peut avoir un rapport avec le degré d’ordre d’un ensemble mais que cet ordre n’est pas de la même nature que les éléments énergétiques ou massiques qui constituent le système. Ainsi, la ressemblance entre la formule de l’entropie et celle de l’information, au signe inverse près (néguentropie), permet de dire seulement que l’entropie croissante s’accompagne d’un désordre croissant, c’est-à-dire d’une information décroissante.

La pulsion, d’une part, l’interdit, d’autre part, n’en sont pas moins là et continueront à parcourir les voies neuronales en dehors du champ de conscience et les conséquences qui en résulteront vont être aussi bien somatiques que comportementales, autrement dit psychiques. C’est là un premier mécanisme de l’inhibition de l’action, qui est très souvent rencontré. Un autre fait appel à ce que nous appelons le déficit informationnel et survient lorsque, à l’occasion d’un événement qui n’a pas encore été classé dans notre répertoire comme étant agréable ou au contraire douloureux, nous ne pouvons pas agir en conséquence de façon efficace et sommes dans une attente en tension. A l’opposé, l’abondance des informations, si l’on voit qu’il est impossible de les classer suivant un système de jugements de valeur, met également l’individu dans une situation d’inhibition. Il faut reconnaître que notre civilisation contemporaine au sein de laquelle les informations se multiplient grâce aux moyens modernes de communication, les mass media en particulier, et par la vitesse de ces communications à travers le monde, place l’individu dans une situation où le plus souvent il ne peut agir sur son environnement pour le contrôler. Les paysans vendéens de mon enfance qui n’allaient à la ville, pour certains, que trois fois au cours d’une vie, ville pourtant qui n’était située qu’à trente-cinq kilomètres, avaient des sources d’information qui ne leur venaient pratiquement que de leur environnement immédiat. Pas de journaux, pas de télévision, pas de radio. Bien sûr, il existait des événements que l’on pouvait craindre, les mauvaises récoltes, les épidémies. Il n’en demeure pas moins que chaque individu avait l’impression de pouvoir contrôler par son action sa niche environnementale.

Ce n’est plus le cas aujourd’hui et quand on diffuse à la télévision les atrocités qui apparaissent à travers le monde, quand on voit un enfant du Biafra en train de mourir de faim, squelettique et couvert de mouches, malgré l’intérêt très limité que peut représenter cet enfant pour un homme bien nourri du monde occidental, cet homme ne peut s’empêcher de se représenter inconsciemment que ce qui est possible pour certains hommes défavorisés pourrait peut-être le devenir aussi un jour pour lui, et il ne peut rien faire. C’est en cela que les préjugés, les lieux communs, les jugements de valeur, le militantisme, les idéologies et les religions ont une valeur thérapeutique certaine car ils fournissent à l’homme désemparé un règlement de manœuvre qui lui évite de réfléchir, classe les informations qui l’atteignent dans un cadre préconçu et mieux encore, lorsque l’information n’entre pas dans ce cadre, elles ne sont pas signifiantes pour lui, en quelque sorte, il ne les entend pas. Il est prêt, en d’autres termes, à sacrifier sa vie pour supprimer son angoisse ou si l’on veut il préfère éprouver la peur, débouchant sur l’action, que l’angoisse. Il est même à noter que la peur ne l’envahit que les courts instants qui précèdent l’action. Dès qu’il agit, il n’a plus peur, et il le sait bien.


La seule caractéristique d’un cerveau humain est de posséder les zones associatives particulièrement développées qui permettent, aidées par l’abstraction du langage, une combinaison originale des voies nerveuses codées, engrammées antérieurement par l’expérience. Un enfant qui vient de naître, répétons-le, ne peut rien imaginer parce qu’il n’a encore rien appris. La seule caractéristique humaine est ainsi le pouvoir imaginaire, celui de pouvoir mettre en forme des structures nouvelles qu’il pourra par la suite confronter à l’expérience. C’est là la seule liberté, si l’on tient à conserver ce mot dangereusement suspect. Combien de millions d’hommes ont-ils été assassinés en son honneur ?

Quand on a compris que ce que l’on nomme ainsi représente seulement, pour un individu ou un ensemble humain, la possibilité de faire aboutir son projet, c’est-à-dire l’expression motrice ou langagière de ses déterminismes, sans que le projet de l’autre vienne le contrecarrer, on comprend aussi que la recherche des droits de l’homme soit si difficile à délimiter, à conceptualiser et à institutionnaliser. Il semble que ce soit une donnée immédiate de la conscience, comme on dit, puisque l’ignorance des déterminismes, des lois, des structures complexes en rétroaction dynamique, établies par niveaux d’organisation, au sein des organismes vivants, nous fait croire à la liberté. Elle ne commence qu’où commence notre ignorance, c’est-à-dire très précocement. (...) Ce n’est guère plus sans doute que la possibilité pour un cerveau humain, motivé inconsciemment par la conservation de la structure organique, de son bien-être, de son plaisir, motivation contrôlée par l’apprentissage également inconscient des lois culturelles lui infligeant l’application d’un règlement de manœuvre avec récompense et punition, de pouvoir parfois, si ces automatismes ne sont pas trop contraignants et si l’on sait qu’ils existent, ce qui permet de s’en méfier, d’imaginer, grâce à l’expérience déterminée par le vécu antérieur inconscient, une solution nouvelle aux problèmes anciens.

C’est peu sans doute mais c’est peut-être déjà beaucoup. C’est le moyen de fuir le carcan de la société telle qu’elle est, en ne lui fournissant que ce qu’elle tôt à transmettre à un enfant ce que nous savons de l’homme afin qu’il se connaisse et essaie de se comprendre, de comprendre les autres, de se méfier de tous les discours logiques qui, depuis toujours, lui ont parlé sans grand succès de l’amour, de la tolérance et, depuis peu, de la convivialité ? La logique du discours n’est pas celle de la biologie ni de la physiologie du système nerveux qui le prononce, celle de notre inconscient. Et pour cet homme divisé en deux, moitié productrice, moitié culturelle, le droit à la culture n’est le plus souvent que le droit de participer aux signes de reconnaissance de la fraction dominante, à une culture devenue elle-même marchandise, permettant la reproduction de la structure sociale, calmant les frustrations, permettant à la moitié productrice de l’individu de mieux poursuivre son aliénation, grâce à la récompense de l’autre moitié. La notion de liberté est finalement dangereuse, parce qu’elle aboutit à l’intolérance et l’agressivité. Détenant forcément la vérité et l’ayant choisie «librement», si l’autre n’est pas de notre avis, s’il a choisi aussi «librement» l’erreur et s’oppose à la réalisation de notre vérité, il faut le tuer, et la liberté trouvera toujours un alibi logique aux meurtres, aux tortures, aux guerres, aux génocides. L’instinct de mort freudien, à notre avis, est là, dans le langage humain justifiant, déculpabilisant, et qui absout tous les crimes des hommes contre l’homme, souvent au titre de ses droits.

Le droit pour l’individu ou pour les groupes sociaux à exprimer «librement» leurs pensées, en d’autres termes à communiquer le résultat de leur déterminisme et de leur expérience inconsciente du monde, est, sans doute, un droit naturel qu’il est utile de conserver si l’on désire permettre l’évolution culturelle de l’espèce par la combinatoire conceptuelle. On sait que c’est grâce à la combinatoire génétique, grâce à la sexualité, que l’évolution biologique a été possible. Au stade où en est parvenue l’espèce humaine, son évolution ne peut résider que dans une combinatoire des concepts en sachant qu’aucun d’eux n’est globalisant, ne débouche sur une vérité et que chacun d’eux n’exprime qu’un sous-ensemble d’un ensemble, la «réalité», que nous ne connaîtrons jamais, sous-ensemble qui résulte encore de la spécialisation et de l’analyse. Mais il faudrait surtout que cela ne débouche pas sur l’action, action fanatique, agressive, dominatrice, sûre de son bon droit. Or, comment y parvenir dans l’ignorance de ce qui anime le discours, des mécanismes qui le font naître ? Si le meurtre intraspécifique n’existe pas chez l’animal, c’est sans doute parce que l’animal ne parle pas.

Dans le monde présent, les dominances sont établies sur la puissance des armes et la perfection de la technique, considérée comme le seul progrès, la seule raison d’être de l’espèce. Ceux qui pour des raisons géoclimatiques millénaires n’ont pu en profiter, individus ou ethnies, se voient dépouillés du droit à la propriété. Leur seul droit est de se taire ou de tenter de suivre le même chemin que ceux qui les dominent: courses aux diplômes, à la technologie, course à l’industrialisation. Quand ce chemin leur paraît trop long à parcourir, pris comme tout névrosé dans un système manichéen qui interdit à la pulsion de se réaliser sans enfreindre les lois culturelles, c’est parfois l’explosion agressive, le retour à l’action, même inefficace, puisque leur langage n’est pas entendu: ce sont alors les attaques à main armée, les prises d’otages, etc. La bonne conscience de la société productiviste crie au scandale, appelle à la répression, aux règles éthiques et morales des droits de l’homme. Mais le poète français Fernand Gregh avait écrit, il y a quelques années: «Il n’est pas de méchants, il n’est que des souffrants».


Nous avons également insisté sur l’importance du langage à l’origine de l’agressivité humaine, langage qui fournit un discours logique, permettant d’expliquer des comportements, dont la seule logique est celle de notre inconscient. Un travail récent de Jean-Michel Bessette, exprimé dans un livre, montre que le langage intervient aussi d’une façon fondamentale dans l’agressivité individuelle. Nous avons longuement développé cette notion qu’un système nerveux nous servait à agir, et que l’action contrôlait notre environnement. Et J.-M. Bessette montre que le langage, comme nous l’avions déjà exprimé, est lui-même une action qui permet d’agir sur l’environnement social. Mais il montre surtout, par des études statistiques officielles extrêmement édifiantes, que le crime est essentiellement le fait des classes sociales les plus défavorisées, celle dont la niche environnementale ne leur permet pas d’apprendre à parler facilement. Pour lui, le geste criminel est lui-même une parole, la parole de la misère le plus souvent. Ainsi, dit-il (p. 100), «le discours exerce non seulement une fonction cathartique, mais il est aussi pôle d’intégration. Il véhicule et distille les valeurs intégratrices de la société, car la dramatisation des assises remplit une fonction bien précise: rendre intelligible un comportement aberrant, un comportement qui menace l’ordre social et, par là même, régénérer les valeurs sur lesquelles se fonde cet ordre social». Et plus loin: «Des mécaniques verbales différentes régissent chez le personnel justicier et chez le prolétaire criminel des psychologies différentes. Les hommes ont la psychologie du langage qu’ils apprennent mais cela n’est pas l’affaire de la justice». Ailleurs encore: «Le criminel n’est-il pas, lui aussi, le spectre de ce jardin où l’homme est appelé à vivre, jardin envahi par le béton de la raison techno-industrielle ?»

Les conclusions des statistiques abondantes émanant d’organismes officiels que fournit J.-M. Bessette laissent peu de place à la discussion. Ainsi ce narcisse qui s’exprime plus ou moins bien et qui essaie de trouver l’autre à travers l’image idéale qu’il se fait de lui-même, ce narcisse qui trouvera cet autre d’autant plus facilement qu’il pourra s’exprimer avec plus d’efficacité sous une forme langagière dans ce besoin d’être aimé par l’être gratifiant, et qui cherchera à se l’approprier, à le conserver pour lui, à le soustraire aux autres, ce narcisse, dans le rapport même le plus simple, celui que constitue le rapport sexuel, va s’exprimer effectivement par la recherche d’une dominance. (...) Enfin, nous voudrions préciser qu’ayant écrit qu’à notre avis, si le meurtre intraspécifique n’existe pas chez l’animal, c’est que celui-ci ne parle pas, cette opinion semble contredire celle de J.-M. Bessette. En réalité, le rôle du langage change en changeant de niveau d’organisation et, pour les groupes humains, un discours logique, un alibi langagier, une idéologie couvrent toujours les guerres et les génocides, motivent et excusent les pulsions inconscientes à la recherche de la dominance. Nous avons aussi écrit ailleurs que l’instinct de mort freudien nous semblait biologiquement impossible et qu’il n’était invoqué sans doute que pour faire le pendant à l’éros, dans un système douteux d’équilibre. Plus récemment, nous avons abouti à la notion que cet instinct de mort n’était pas un instinct mais que l’on pouvait admettre qu’il provenait, chez l’homme, de l’apprentissage de l’emploi du langage qui façonne l’inconscient et fournit la justification au crime «juste»; mais c’est aussi un moyen de vivre, puisqu’il permet la communication, la formation des groupes et finalement l’occultation de l’angoisse résultant de la solitude et de l’inhibition de l’action: ambiguïté de ce qui n’est qu’un moyen relationnel pouvant aussi bien servir au meurtre, qu’il motive ou qu’il excuse, qu’à la délivrance en apaisant notre solitude.


La violence a changé progressivement de niveaux d’organisation pour s’exprimer. Alors que la violence interindividuelle a considérablement diminué, sous ses formes brutales du moins, sinon sous ses formes plus camouflées, alors que la violence à l’intérieur du groupe s’est de plus en plus verbalisée, et qu’il en est de même dans l’Etat, la violence entre les Etats s’est développée, le plus souvent d’ailleurs comme moyen interposé de lutte entre les blocs d’Etats. La plus grande efficacité des armes l’a rendue, sous cette forme, plus meurtrière, étendue du guerrier à toute la population, les blocs hésitant encore à s’affronter avec l’arme nucléaire.

On peut alors se demander pourquoi ce n’est pas la forme de violence entre les Etats dont on parle le plus. Tous les moyens de communication de masse, avides de sensationnel, s’empressent de diffuser l’annonce des meurtres, des attaques à main armée gangstériformes, des viols, des prises d’otages, en leur accordant plus de place et d’importance qu’aux tueries, aux génocides, aux tortures qui sont perpétrés par les Etats, en guerre ou non. Les Etats seuls ont le droit de tuer, ils ont seuls droit au crime. Il n’y a guère qu’Amnesty International qui s’en occupe, et Menahem Begin est, comme elle, prix Nobel de la Paix. Il est possible que ce gonflement d’un type de violence en régression ait pour but de créer l’angoisse individuelle, qui cherchera alors refuge et protection dans l’Etat, sa police et ses lois. Dans certains cas parfois, on se doute qu’une opposition politicienne cherche à utiliser cette angoisse pour contester l’efficacité répressive d’un pouvoir étatique qu’elle a perdu. Le bon citoyen, bien sous tous rapports, qui tient plus encore à ses biens qu’à sa vie, accepte que la justice mette sous la même étiquette de «crimes» les atteintes à la personne et aux biens; tuer quelqu’un qui vous vole est un acte généralement pardonné du fait de la légitime défense. Un monde de petits propriétaires et de libres entreprises ne peut susciter qu’une justice de supermarchés. Peut-être cependant permet-elle d’éviter pis encore.

Si l’on se souvient de ce que nous avons écrit au début de cet ouvrage concernant les systèmes ouverts et les systèmes fermés, concernant ce que nous avons dénommé l’information-structure et l’information circulante, on s’aperçoit que toute violence résulte de l’affrontement de deux informations-structures, de deux systèmes fermés sur le plan informationnel, tentant d’établir leur dominance nécessaire à la réalisation de leur approvisionnement énergétique et matériel, lui-même exigé par le maintien des structures. De même on conçoit que, pour que disparaisse cet affrontement, il faut que ces deux structures fermées s’ouvrent par leur englobement dans une autre structure commune, permettant de trouver une synergie d’ensemble à leurs finalités.

Comme l’individu dominant, la nation dominante se considère dénuée d’agressivité. Mais comme l’individu dominant, elle a tendance à étendre son information-structure, son style de vie, considérant que tout le monde y doit l’accepter, l’admirer et le partager. Toute structure socio-économique différente de la sienne constitue, pour une nation dominante, une structure plus ou moins «barbare» ou au contraire concurrente et dès lors ennemie, et puisque la sienne lui a permis d’accéder à la dominance, les autres doivent l’imiter et accepter son «leadership». Elle a aussi tendance à étendre son emprise économique et à considérer que tous les biens matériels du monde lui sont dus, puisque c’est elle qui sait le mieux les exploiter techniquement. En échange, elle fournit son amitié, sa protection et quelques broutilles à consommer, sans jamais y perdre, bien entendu. Ceux qui n’acceptent pas cette soumission sont des hérétiques, des «méchants» qui doivent être punis, car ils menacent la paix du monde dont elle est gardienne. Toute contestation, tout essai de dégagement économique ou structurel déclenchent de sa part des représailles économiques ou guerrières qui sont toujours justifiées car elles défendent une cause juste, en général celle de la liberté. La liberté ne peut se concevoir évidemment que dans l’acceptation de sa dominance. Il semble résulter de ce schéma qu’aucun progrès vers la paix ne peut être envisagé tant que la communication sociale aura pour but, d’une part, de maintenir à l’intérieur d’un groupe humain la structure hiérarchique de dominance en ne diffusant que les jugements de valeur favorables au maintien de cette structure et, d’autre part, de refuser l’inclusion de ce groupe humain dans un ensemble englobant, sans possibilité pour lui de dominance ou de soumission.

L’ouverture des structures sociales peut se faire horizontalement et verticalement. Par horizontalement nous voulons dire en associant les sous-ensembles ou parties de l’ensemble social fermé avec leurs équivalents dans un autre ensemble. Par verticalement, nous voulons dire par l’inclusion de l’ensemble dans un ensemble qui le comprend, mais qui doit dès lors posséder les mêmes finalités. Si le nouvel ensemble formé ferme sa structure sur elle-même, il trouvera vite une autre structure compétitive et antagoniste pour s’opposer à lui.

Henri Laborit, La colombe assassinée (1983)


Finalement, la victime et l'assassin sont une seule et même personne. 
Nous ne pouvons concevoir l'unité de l'espèce humaine si nous ne sommes pas 
capables de concevoir, dans toute son horreur, la vérité de cette dernière équivalence.

Eric Gans



(all frames, Nykvist/Bergman's Persona)


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