Ouïe


1

Joliesse en palpitation de cendre
Autour de l’extrême lampe enracinée
Dans l’évidence de racines, lampe
Extrême à peine – feuilles devenues noires

Retenant, pur cela, l’idée
De la lumière à cela attachée
Qui s’ouvre lampe, lumière oeuvrée de mort
Etablie, outil ou épée, près des racines

Impur cela, racine enracinée
Dans l’ambiguë terre, lampe de terre
Jolie de jolie beauté, outil
Enterré et lumière emmurée dans


3

Fruits surgis d’écriture
Eternellement / fruits
Endormis dans le sein de Hölderlin

Non cueillis non respirés
Plus profonds autour de leur nom : puisant
Dans la nuit de leur nom leur pauvre nom

Fruits, ils furent. Nommés : ils furent –
: Une fois. Une fois
Respirés respirés par l’ange de leur Nom


9

Fragment plus pur – la mort

: Théâtre de montagne
Résolu en l’oiseau
Disparu dans la solidité

A tous arcs, à l’agneau
Au bélier de l’esprit
Dans le silence inenterré : pivoines
Etablies au tremblement de la neige

Rocheuse ô question
Sous la rosée
L’oiseau
Reparu dans la montagne froide
.
.
Salah Stétié, Enracinée dans l’ouïe (1979)
.

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