En prison, le poète entend chanter la cigale
La voix de la cigale a résonné, du côté de la route occidentale ;
Elle jette dans une rêverie profonde l’hôte qui porte un bonnet du midi.
Comment supporterais-je patiemment la vue de ce frêle insecte,
Qui vient, tout près de ma tête blanche, répéter son chant douloureux !
La rosée, trop lourde pour ses ailes, appesantit sa marche, et l’empêche de prendre son vol ;
Le vent, qui souffle avec violence, emporte ses cris étouffés.
Les hommes ne veulent pas croire à ce qu’il y a de pur et d’élevé (dans le secret de son existence).
Puis-je espérer qu’il s’en trouve un, pour faire connaître à tous ce que renferme mon cœur ?
Lo-pin-ouang ou Luo Binwang (VIIe)
(traduit par le Marquis d'Hervey-Saint-Denys)
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